Présentation de la norme

responsabilité

La norme ISO 26000, publiée en 2010 et mise à jour régulièrement, conseille et guide ces entreprises pour les accompagner dans leur parcours vers la responsabilité sociétale et le développement durable. Elle concerne aussi bien les grandes entreprises et les PME que les autres types d’organisations (publiques, privées, organisations non gouvernementales ou à but non lucratif).

Cette norme internationale analyse le comportement d’une organisation dans le but de déterminer dans quelle mesure ses décisions et ses activités, de manière transparente et éthique :

  • contribuent au développement durable, à la santé et au bien-être de la société,
  • tiennent compte des attentes des parties prenantes,
  • respectent les lois en vigueur et les normes internationales,
  • intègrent et mettent en œuvre ces comportements à tous les niveaux.

La norme ISO 26000 est reconnue dans le monde entier. Elle est le résultat d’un long processus de développement entre un très grand nombre de parties prenantes (industries, consommateurs, gouvernements, ONG, services, conseil et recherche).

la RSE est un outil majeur de transformation du système économique vers un fonctionnement plus vertueux. Les entités économiques que représentent les entreprises sont en effet des acteurs décisionnaires incontournables pour bon nombre d'enjeux essentiels à notre époque.


Acheter la norme

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7 problématiques centrales

La norme ISO 26000 guide les entreprises à partir de 7 principes généraux interdépendants de la responsabilité sociétale. Pour chaque problématique, elle propose des domaines d’actions permettant de concrétiser votre approche responsable :

  1. la gouvernance de l’organisation
  2. les droits de l’homme : devoir de vigilance, discrimination, droits civiques et politiques, droits économiques, sociaux et culturels.
  3. les relations et conditions de travail : relation employeur/employé, protection sociale, santé et sécurité au travail, dialogue social.
  4. l’environnement : prévention de la pollution, diminution des changements climatiques, protection de l’environnement et de la biodiversité, choix de matière recyclable...
  5. la loyauté des pratiques : lutte contre la corruption, concurrence loyale, respect de la propriété, engagement politique responsable.
  6. la protection du consommateur : pratiques loyales en matière de commercialisation et d’information, protection de la santé et de la sécurité des consommateurs, protection des données et de leur vie privée, assistance et résolution des réclamations et litiges.
  7. la contribution au développement durable : implication auprès des communautés, investissement dans la société, création d’emplois et accroissement des compétences, éducation et culture.

L’ISO 26000, une norme non certifiable

Contrairement à d’autres normes comme la plus connue, l'ISO 9001 (voir ce site), l’ISO 26000 n’impose pas d’exigences et ne fait donc pas l’objet d’une certification. Il s’agit d’une démarche dont les résultats peuvent être évalués par des organismes indépendants, qui donneront une note mais pas une certification.

Le rapport annuel RSE est une auto-évaluation de la démarche, il n’y a pas d’audit externe obligatoire dans une démarche ISO 26000.

Le cadre directeur qu’elle apporte peut être utilisé conjointement à des normes homologuées (normes ISO internationales ou moyens d’évaluation nationaux).


Les principes du Développement Durable

Une démarche RSE passe par le respect des principes du développement durable qui sont détaillées dans l’ISO 26000:

  • transparence
  • redevabilité, c’est à dire pouvoir répondre de ses actions
  • prise en compte des attentes des Parties Prenantes
  • comportement éthique
  • respect de la légalité
  • respect des normes internationales de comportement
  • respect des droits de l’individu

Les objectifs à atteindre

RSE

La norme ISO 26000 inclut deux lignes directrices fondamentales de la responsabilité sociétale pour réfléchir à ses propres méthodes et pour dégager des enjeux prioritaires :

  • l’identification de sa responsabilité sociétale, c’est-à-dire les effets de ses décisions et de ses activités,
  • l’identification des attentes des parties prenantes (consommateurs, employés, ONG, Etat) et un dialogue avec elles.

Pour que l'approche soit efficace, le management de l’entreprise doit identifier, recenser et communiquer avec les acteurs qui peuvent être impactés par ses activités. Cela permet d’évaluer cet impact mais aussi de déterminer les domaines d’action pertinents.

La RSE, c’est bien sûr le respect de l’environnement, mais ce n’est pas seulement cela… C’est également faire en sorte que l’entreprise soit responsable vis à vis de la société qui l’entoure (les salariés, les clients, les fournisseurs, les partenaires, les collectivités locales, etc.: ce qu’on appelle les « Parties Prenantes).

Etre dans une responsabilité sociale, c’est :

  • connaître les impacts et les conséquences de nos activités
  • connaître les attentes des « Parties Prenantes »
  • agir pour minimiser les effets négatifs, pour satisfaire les attentes, tout en respectant les contraintes de rentabilité de l’entreprise

Cela passe par le respect de certaines valeurs (transparence, prise en compte des attentes des Parties Prenantes, comportement éthique, respect de la légalité, respect des droits de l’individu, communication sur ce qu’on fait, …), dans les relations avec les « autres » et avec le territoire dans lequel on vit, et dans le mode de fonctionnement interne (la gouvernance).

Pour quels bénéfices ? Une amélioration de la confiance et de la crédibilité vis à vis de vos clients et partenaires, une anticipation des changements de société, une meilleure gestion des risques, une source de motivation et d’efficacité en interne.

L’ISO 26000 est le référentiel international qui fournit aux organisations les lignes directrices de la responsabilité sociétale. Il permet d’appliquer concrètement les principes de Développement Durable aux organisations.

Le but du référentiel est de guider les organisations sur le chemin du Développement Durable, en leur proposant un cadre d’auto-analyse, accompagné de questionnement et d’exemples de bonnes méthodes. Il apporte une terminologie et un cadre d’analyse communs, qui faisait défaut au domaine du Développement Durable.

Une démarche de Responsabilité Sociétale ne doit pas être un surcroit d'activité au quotidien… On peut la mettre en place en prenant en compte les bonnes pratiques existantes, et en intégrant les lignes directrices du RSE pour les décisions à venir, sans ajouter de nouvelles procédures, de nouvelles tâches.

Les avantages d'une démarche RSE.

développement durable

Une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), c’est la mise en œuvre d’une politique développement durable, en se basant sur le référentiel ISO 26000. Il s'agit d'une démarche de management de la qualité appliquée aux effets sociaux et environnementaux de l'action d'une organisation.

Il s’agit d’une réflexion globale. Les impacts environnementaux de l’entreprise sont pris en compte, ainsi que les aspects sociétaux : les relations et conditions de travail, la politique d’achat et les relations avec les fournisseurs, les relations avec les clients, l’intégration de la société dans son territoire, la prise en compte des principes du développement durable dans la gouvernance (transparence, redevabilité, éthique, etc.).


Quels avantages l’entreprise peut-elle retirer d’une politique de Responsabilité Sociétale ?

Les bénéfices sont multiples et on peut les regrouper en sept thèmes:

  • réduire les impacts environnementaux
  • augmenter la confiance et la crédibilité vis à vis des clients, des interlocuteurs ; améliorer l’image de l’entreprise, se différencier
  • améliorer les relations avec les salariés, augmenter la motivation, l’engagement et la productivité des employés
  • optimiser les relations avec les Parties Prenantes (clients, fournisseurs, associations diverses, pouvoirs publics, médias etc.), mieux comprendre les attentes de la société, réduire les risques de conflits
  • anticiper les changements de réglementation, les nouvelles exigences, liés à l’environnement et au social
  • bénéficier des avantages concurrentiels et de la capacité à retenir ou attirer des clients et des salariés
  • obtenir des financements en attirant des investisseurs, des communautés financières et des sponsors

S’engager dans une démarche de responsabilité sociétale

démarche

S’engager dans la RS nécessite de passer par 3 étapes :

  • la réalisation d’un état des lieux : identification des points critiques puis définition d’actions prioritaires,
  • la mise en œuvre des actions dans l’organisation,
  • une communication sur les actions et engagements auprès des parties prenantes.

Initier une démarche RSE


1) D’abord former/sensibiliser en interne

Il faut sensibiliser le plus de collaborateurs possibles. Une formation d'un ou deux jours pour l’équipe d’encadrement et des sensibilisations de 1h30 pour tous les salariés sont recommandées, en intégrant des exemples concrets issus du métier.

Le but est de montrer que ce n’est pas un gadget, que l’on peut être fier d’une entreprise qui travaille sainement avec ses fournisseurs, qui respecte ses clients, qui veut progresser dans le domaine de l’environnement, qui embauche des jeunes et se soucie de la pénibilité, etc.


2) Ensuite s’appuyer sur les bonnes pratiques existantes

Toute entreprise a des bonnes pratiques (management environnemental et sociétal)…

  • Vous formez vos salariés ?
  • Vous vous souciez de l’ergonomie des postes de procution, de la sécurité ?
  • Vous recrutez et formez des jeunes ?
  • Vous avez déjà mise en place des mesures qui atténuent les risques de pollution, qui améliorent la gestion des déchets ?
  • Vous agissez pour assurer une qualité de prestation définie auprès de vos clients ?
  • Vous communiquez avec vos salariés ?

Si c'est le cas, il y a déjà de quoi structurer, mettre en forme et valoriser cette action.

La première étape consiste à s’évaluer sur chacune des questions centrales (la Gouvernance, les droits de l’individu, les relations et conditions de travail, l’environnement, les relations clients, les relations fournisseurs, les liens avec son territoire). Les auditeurs utilisent un outil spécifique d’auto-évaluation, pour mesurer concrètement la performance de l’entreprise.

Le but n’est pas d’imaginer dès le départ de nouvelles méthodes à mettre en oeuvre : il est de commencer à utiliser la grille d’analyse universelle de l’ISO 26000, pour se situer, se mesurer, identifier points faibles et points forts, la performance sur différents thèmes...

De même, l'action sur les Parties Prenantes doit être simple : il s’agit bien sûr de les identifier, et peut-être d’engager un dialogue avec une structure importante que vous négligez.

La communication RSE (le premier rapport) se fera sur ces bases ; vous décrirez ce que vous avez fait : formation, analyse de vos impacts, identification de vos bonnes pratiques, identification des points forts/faibles, connaissance de vos parties prenantes.

Nul n’exige d’ajouter de nouvelles procédures, de complexifier l’existant, de se faire « évaluer », etc. Mettez d’abord en valeur l’existant, même s’il est sommaire, diffusez en interne les principes de la RSE, intégrez les dans vos nouvelles décisions. L’amélioration de la praxis se fera alors progressivement, sur la durée.


3) Enfin, donner du sens au travail…

L’humain est la clé de voûte de toute politique de Responsabilité Sociétale, de développement durable : les salariés ne sont pas interchangeables, et ils constituent la richesse de l’entreprise. Il faut intégrer dans les décisions et comportements le souci de « professionnaliser » et « faire grandir » les collaborateurs, bref leur donner un « métier » entre les mains. La grille d’analyse sera une incitation pour aller dans ce sens.


Critères de réussite

Pour que l'organisation soit simple, efficace, et bien comprise par les partenaires, il faut :

  • mettre en avant les bonnes pratiques existantes (il y en a toujours)
  • privilégier deux ou trois axes majeurs, qui correspondent à des enjeux spécifiques à l’entreprise, à son contexte, à ses valeurs (pour certains, l’objectif environnemental sera prioritaire : réduire l’empreinte carbone par exemple ; ou améliorer la gestion des déchets ; pour d’autres, des objectifs sociétaux seront choisis : développer l’employabilité des salariés, mieux intégrer le handicap, prendre en compte la pénibilité, développer la formation, mutualiser certaines réalisations avec d’autres entreprises, etc…)
  • ne pas être trop ambitieux – à court terme – sur la mise en place de nouvelles procédures
  • former et sensibiliser pour diffuser les principes du Développement Durable et les « comportements-réflexes » ; cela peut-être par exemple un questionnement systématique sur les nouveaux produits que l’on achète (quel est son impact environnemental ? que devient-il en tant que déchet ?) ; pour d’autres ce sera plus de transparence dans l’argumentaire commercial, etc.

L’évaluation de la démarche

Evaluer la démarche RSE consiste à déterminer les points forts et les points faibles des pratiques managériales, opérationnelles et stratégiques, et à mesurer la pertinence et l’efficacité des indicateurs économiques, sociaux et environnementaux. Cette évaluation permet de mettre en valeur les éléments à développer pour maintenir son engagement. L’entreprise peut soit s’autoévaluer, soit recourir à un audit interne.

Par définition, il s’agit bien d'un élément du management de la qualité et même s’il n’y a pas de certification à la clé, elle participe à l’efficience de votre organisation et au final, à la qualité de vos produits et services.


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